Photos de Laurent Mallet

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Marie-Madeleine, je l’ai connue en 2002 au moment de la terrible maladie d’Anne.
La sublime sculpture en bois peint d’Erhart m’attendait tous les dimanches matin au sous-sol du Louvre.
Seulement vêtue de sa longue chevelure ondoyante, elle me répétait chaque fois :
« Les cheveux d’Anne vont repousser comme les miens, ne t’inquiète pas ».

Département des sculptures. Marie-Madeleine est là, immobile, protégée par les murs de verre ; il est impossible de passer devant elle sans être saisie par sa beauté. Impossible aussi de ne pas dialoguer avec elle, dialogue intérieur et silencieux comme le monde clos dans lequel elle se trouve enfermée.
« Tu es vraiment merveilleusement belle, le sculpteur qui t'a évoquée a su saisir ton expression recueillie d'extase mystique et donner à ta magnifique chevelure dorée qui se déploie sur ton corps toute la symbolique du rayonnement de ta sainteté. »
« On m'admire beaucoup, mais mes formes féminines non dissimulées me confèrent une image quasi profane depuis que j'ai perdu les anges sculptés qui m'accompagnaient ».
Dans la salle, le silence retombe, lourd. Elle me fascine tant cette sculpture de Marie-Madeleine.

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