Photos de Laurent Mallet

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Jamais je n’ai été vraiment superstitieux, surtout depuis que je ne mange plus de poisson les vendredis 13. Il y a cependant une exception qui nous rapproche, Louis XVI et moi, c’est notre terreur des chats noirs. Chez moi, elle déclenche à tous les coups trois emmerdements successifs et chez lui elle n’en provoqua qu’un seul, mais de taille. Maintenant, quand j’aperçois un chat noir, je fais demi-tour et je rentre me coucher.

En France, le chat noir garde encore mauvaise réputation et beaucoup de personnes craignent de croiser sa route, signe de malheur. Les matous au pelage noir peinent à être acceptés en famille d'accueil et attendent en moyenne deux fois plus longtemps que les autres avant de trouver une famille d’adoption. Non seulement le pelage noir est un frein à l’adoption mais il est également plus souvent abandonné que ses congénères tigrés, roux, chocolat, crème ...
Comme le fichier National d’Identification (I-CAD) recense 1.701.300 chats noirs vivants en France en 2019, je demande à mon ami Philippe, un ingénieur retraité féru de statistiques, à quelle fréquence un français contemporain vivant en agglomération et en moyenne 85 ans risque de croiser la route d’un chat noir. Merci Philippe.

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