Photos de Laurent Mallet

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Le drame du Cambodge et celui du peuple juif pendant la dernière guerre mondiale sont deux calamités que l’humanité portera éternellement comme un fardeau impardonnable. Je sais qu’il en existe d’autres, mais ces deux-là dépassent en horreur l’horreur absolue. Qu’il y ait des dictateurs fous, sanguinaires et criminels, on ne pourra jamais l’empêcher. Que des hommes et des femmes intelligents, cultivés, humanistes, les suivent dans leurs dérives morbides est une énigme que personne n’a pu m’expliquer. J’appris par des historiens que les cambodgiens étaient les gens les plus doux de la terre. Qu’est-ce que ça aurait donné avec un peuple moins doux ?

Durant quatre ans, les Khmers rouges, dont le chef principal était Pol Pot, dirigèrent un régime connu sous le nom officiel de Kampuchéa démocratique, qui soumit la population à une dictature d'une rare violence et dont la politique causa au minimum plusieurs centaines de milliers de morts. Pol Pot et les Khmers rouges étaient soutenus depuis longtemps par le Parti communiste chinois (PCC) et Mao Zedong lui-même. On estime qu'au moins 90% de l'aide étrangère aux Khmers rouges provenait de la Chine, avec pour l’année 1975 à elle seule, au moins 1 milliard de dollars américains d'aide économique et militaire sans intérêt de la Chine. Fondé sur la politique de l'ultra-maoïsme et influencé par la révolution culturelle, les Khmers rouges ont également lancé le « Maha Lout Ploh », copiant le « Grand bond en avant » de la Chine qui a causé des dizaines de millions de morts dans la « Grande famine en Chine ».

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