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Celadon

Celadon.jpg Le Bilboquet, Rue Volney, Paris IIMiniaturesParis 26 mars 21Le Bilboquet, Rue Volney, Paris IIMiniaturesParis 26 mars 21Le Bilboquet, Rue Volney, Paris IIMiniaturesParis 26 mars 21Le Bilboquet, Rue Volney, Paris IIMiniaturesParis 26 mars 21Le Bilboquet, Rue Volney, Paris IIMiniaturesParis 26 mars 21

Mon père était amateur d’antiquités et collectionneur. L’appartement regorgeait de bougeoirs, d’étains, de tapis persans, de masques africains, de lithographies de Villon (une spécialité exclusive des psychanalystes années soixante) et surtout de vases chinois. La majorité avait des motifs floraux multicolores ; il y avait aussi des sang de bœuf rouges et des céladons verts pâle. Après en avoir reconnu la qualité, l’expert, Monsieur Roudillon, nous annonça que toutes ces œuvres n’avaient guère de valeur car elles avaient toutes un défaut : chapeau manquant, sparadrap noir cachant un trou dans un masque, fissures des porcelaines chinoises, etc ... ». Je suis certain que mon père ne s’est pas « fait avoir ». Non, il connaissait ces défauts qui lui avaient permis de les acquérir à bas prix mais il ne l’avait dit à personne ...

Les céladons doivent leur nom au berger Céladon, personnage d'un roman pastoral de 1610, L'Astrée d'Honoré d'Urfé, personnage qui portait des rubans verts ; de ce fait, le céladon désigne aussi cette couleur. Le roman a été écrit à une période où les produits qingci des ateliers chinois de Longquan gagnaient en popularité en France : la couleur des porcelaines chinoises a alors été comparée aux vêtements de Céladon et cette association est restée, reprise ensuite dans d'autres langues.

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