Photos de Laurent Mallet

8.jpg Chapelle Palatine, Palerme, Sicile.MiniaturesFerrare, Emilie Romagne.Chapelle Palatine, Palerme, Sicile.MiniaturesFerrare, Emilie Romagne.Chapelle Palatine, Palerme, Sicile.MiniaturesFerrare, Emilie Romagne.Chapelle Palatine, Palerme, Sicile.MiniaturesFerrare, Emilie Romagne.

La Naissance de la Vierge, attribuée à Sasseta, puis au Maestro dell Osservanzia, et depuis peu à Sano di Pietro, est ma peinture préférée.
Cette merveille absolue qui chaque fois continue à me fasciner, je l’avais découverte dans le petit musée d’Asciano en Toscane.
Classique, elle l’est par son thème religieux imposé au Quattrocento, classique, elle l’est aussi par sa facture
qui utilise encore les coloris de la peinture byzantine et des icônes : le rouge, le noir et le doré. Rien d’autre. Trois couleurs, la règle de la perfection.
Ce qui m’émeut est cependant ailleurs. L’artiste, malgré les contraintes de l’époque, réussit à faire une œuvre profane en cachette.
Je la trouve même plus que profane, personnelle. Qu’a-t-il montré ? Qui sont les personnages ? Vers qui est attiré notre regard ?
Ni vers Anne, la Mère de la Vierge dans son lit, ni vers Marie, le Nouveau Né divin pourtant au premier plan, ni vers les Saints auréolés.
Non, notre regard est capté par une une jeune servante lumineuse au visage souligné par l’ovale de la porte,
vêtue d’une robe chamarrée magnifique et située au milieu de la scène comme si elle en était le sujet principal.
Moi, je ne vois qu’elle et je crois que le peintre a peint son amoureuse qui passait par là, le jour de la Naissance de la Vierge.

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