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J’ai toujours confondu Fouquet et Fouché, le ministre trop enrichi de Louis XIV, prisonnier de D’Artagnan,
et l’intriguant ministre de la Police de Napoléon, un malfaisant avéré.
Il y a pourtant une différence de taille entre eux :
Fouquet n’a jamais fait condamner personne à mort et à tort
contrairement à Fouché dont la vie est parsemée de crimes odieux.
Destitué et arrêté sur l'ordre de Louis XIV en 1661 pour malversations, condamné à la confiscation de ses biens et au bannissement hors du royaume, Fouquet vit sa peine aggravée par le roi, en vertu de ses pouvoirs de justice, à l'emprisonnement à vie. Comme beaucoup de ses contemporains, Fouquet se serait donc bel et bien enrichi en se comportant comme banquier, financier et traitant vis-à-vis de l'État, alors même qu'il était en même temps ordonnateur des fonds
Fouché meurt en exil à Trieste en 1820, assisté par le prince Jérôme Bonaparte qui, sous ses ordres et sa surveillance, brûle, durant cinq heures, tous ses papiers, très compromettants pour lui et pour beaucoup ; cet autodafé fit disparaître une partie de l'histoire du Directoire, du Consulat et du Premier Empire. Fouché, dont la carrière apparaît comme une suite d'intrigues, d'abus et de trahisons, possédait une présence d'esprit, un sang-froid et un aplomb remarquables.
- Créée le
- Jeudi 25 Mars 2021
- Ajoutée le
- Jeudi 26 Août 2021
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